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Les opérations du télescope LST à distance

Malgré les difficultés liées à la pandémie de covid-19, les opérations du premier télescope LST de CTA continuent sur l’ile de la Palma aux Canaries, site de l’hémisphère nord de CTA.

Depuis fin 2018, ce tout premier LST (Large Size Telescope), installé sur le site de l’expérience CTA, est en cours d‘ajustement. Des personnels issus des différents instituts contributeurs se relaient depuis pour faire fonctionner le télescope (Enrique Garcia nous en parlait d’ailleurs l’automne dernier).

Jusqu’à la fin de l’année 2020, ces opérations se déroulaient intégralement sur place, comme pour l’ensemble des expériences similaires en cours de fonctionnement (HESS en Namibie, MAGIC aux Canaries…). Or depuis la reprise des activités suite aux confinements en Europe au printemps dernier, l’accès des physiciens au site s’est compliqué et est de plus en plus difficile à planifier. Cette situation a encouragé la Collaboration LST à mettre en place des opérations à distance.

Les nuits d’observations sont depuis janvier couvertes par une équipe réduite sur le site qui assure les opérations nécessitant une intervention physique de jour principalement, et deux équipes, une en Europe et une au Japon assurent respectivement les premières et secondes moitiés de nuit à distance.

La salle de contrôle du LAPP

Frederic Gillardo qui devait se rendre à La Palma comme « Shift leader » au mois de décembre, a eu la possibilité de pouvoir tester en avant-première ce mode de fonctionnement. Il a assuré son rôle depuis la toute nouvelle salle de contrôle installée par le LAPP dans la maison de la mécatronique. Plusieurs PC et écrans ont été mis à disposition pour pouvoir se connecter au réseau du télescope et visualiser en direct ce qui est disponible dans la salle de contrôle du site. Des connections No Machine permettent de visualiser en direct les 12 écrans de la salle de contrôle et d’effectuer les actions de pilotage du télescope, avec un temps de latence quasi imperceptible.

Étant la toute première fois que de telles opérations étaient mise en place, une partie de l’équipe du LAPP a assisté Frederic durant cette période. Notamment Enrique Garcia, qui venait de terminer une période d’observation sur site 2 mois auparavant, a grandement contribué à pallier l’absence physique de télescope lors des opérations. Se sont également relayés Mathieu de Bony, Pierre Aubert, David Sanchez, Gilles Maurin et Armand Fiasson.

La salle de contrôle du LAPP

Cette toute première plage d’observation a permis à la Collaboration LST d’améliorer l‘organisation de ces opérations et notamment la répartition des rôles entre les différentes équipes. Le groupe a couvert dès la rentrée de janvier 2021 une autre plage d’observation sur le mois de janvier. Mathieu de Bony a officié en tant que shift leader sur la plage horaire 18h-1h, assisté de David Sanchez et Armand Fiasson, toujours depuis le LAPP.

Le groupe prévoit dans les toutes prochaines semaines de réaliser depuis cette salle de contrôle des tests de l’analyse temps réel des données LST dont il est responsable. Il s’agit du logiciel permettant de traiter les données récoltées par le télescope dans les quelques secondes suivants l’acquisition, afin de visualiser rapidement par exemple si un évènement transitoire suivi par le télescope est détecté, et éventuellement pouvoir générer au plus vite une alerte pour des télescopes partenaires. Ce logiciel en cours de tests sur le LST1 a pour vocation de devenir l’outil du réseau CTA.

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