Science

NectarCAM voit ses premiers évènements de cascades atmosphériques

 

La camera NectarCAM a vu ses premiers évènements de cascades atmosphériques dans le ciel de Berlin Adlershof, la nuit du 22 au 23 mai 2019, après être arrivée sur le site du prototype MST (Medium Size Telescope) le 16 mai 2019 en provenance de l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (IRFU/CEA) à Saclay. NectarCAM est l’une des caméras qui équipera les foyers des télescopes de taille moyenne de l’observatoire des très hautes énergies Cherenkov Telescope Array (CTA).

NectarCAM est un consortium international de 16 laboratoires impliquant la France, l’Espagne et l’Allemagne. L’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3/CNRS), l’Institut national des sciences de l’univers (INSU/CNRS) et le CEA sont les trois acteurs principaux de ce projet de caméra destiné à équiper les télescopes de taille moyenne (MST) du réseau CTA (Cherenkov Telescope Array) qui comprendra une centaine de télescopes de différentes tailles, (Large-Sized Telescope – LST, Medium-Sized Telescope – MST, Small-Sized Telescope – SST) répartis sur deux sites d’observation, un dans chaque hémisphère.

caméra NectarCAMAprès les vérifications nécessaires au sol, elle a été chargée dans le télescope avec succès par les équipes de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules, du CEA/IRFU et du Deutsches Elektronen-Synchrotron (DESY). Une étroite coopération entre toutes les équipes du consortium NectarCAM, sans oublier l’équipe du télescope, ont permis de mener à bien ce premier objectif, essentiel pour le projet, avant le déploiement sur site fin 2020 aux Canaries.

La caméra ultra-sensible est constituée de 1855 photomultiplicateurs (ou pixels) répartis sur 265 modules. Elle est à même de détecter des rayons gamma cosmiques de basse énergie ( 100 GeV) contenant seulement quelques photo-électrons par pixel grâce à une électronique rapide bas-bruit et un déclenchement très sélectif en temps (quelques nanosecondes) permettant de rejeter le bruit de fond. La gamme dynamique de mesure permettra d’atteindre des énergies de l’ordre de 10 TeV.

L’IN2P3, membre fondateur du consortium NectarCAM, contribue de façon majeure à la construction, avec huit laboratoires impliqués. Ils assurent notamment le développement de l’électronique frontale de lecture des photomultiplicateurs, le traitement et le transfert des données, la conception de la structure mécanique de la caméra et de son aménagement intérieur, le système de contrôle et de surveillance de l‘environnement (T°, lumière, humidité …), la datation des évènements ainsi que le système de calibration et la source dédiée.

Le LAPP est responsable du contrôleur de caméra ainsi que de l’ingénierie système du projet NectarCAM.